Jeudi 14 mai : le rendez vous est donné au « Ticket d’or » à Buchy. Les 35 participants présents sont tous en avance, heureux de faire partie de cette nouvelle « saison ».
Les belles plaques de rallye, sont distribuées et installées – merci à l’indéfectible sponsor « Rouen Expertise Automobile ».
A 9h30, après les brioches et le petit café réconfortant, nous remettons le moteur en marche pour nous diriger vers l’Est…
Deux heures plus tard, la belle La Buire présidentielle doit s’arrêter, suite à une crevaison. Rapidement remise sur pneus, nous reprenons la route à travers la campagne méconnue de l’Oise. Nous traversons la belle forêt domaniale de Compiègne pour arriver à notre destination du midi, le beau petit village de Saint Jean aux Bois, où nous nous régalons dans le restaurant bien choisi « La Fontaine aux Bois ».
Pour les amateurs de musique, c’est dans ce village qu’est né Léon Agel, le compositeur de la chanson « Mon amant de Saint Jean », connu de toutes les générations. En début d’après midi, pour nous dégourdir un peu les jambes et avant de reprendre notre périple, nous visitons une ancienne abbaye de moniales bénédictines. Une musique nous attire et nous fait entrer dans l’abbatiale…
Un orgue, inauguré en décembre 2014 (venant directement des USA) trône dans une chapelle… l’organiste sympathique nous joue des airs à notre convenance… Mais il faut repartir, la route est encore longue. Nous traversons Pierrefonds avec son château majestueux. Quelques gouttes de pluie ne gâchent pas le charme du paysage, ni même une petite panne de GPS.
En soirée, nous arrivons à Dizy, banlieue d’Epernay, où se situe notre hôtel – après avoir côtoyé la Marne et ses verdoyants coteaux dédiés à la vigne : « Nous sommes sur la Route du Champagne ».
Vendredi 15 mai : départ matinal sous un petit vent glacial pour notre première visite champenoise : les caves Mercier.
L’immense foudre de 200 000 bouteilles attire immédiatement nos regards, dès notre arrivée – œuvre colossale construite spécialement pour l’exposition universelle de Paris de 1889 – dont le transport à été à lui seul une véritable épopée. C’est en petit train guidé par laser que nous parcourons quelques uns des 18 km de galeries creusées par l’homme en 1858 sous l’autorité de son créateur visionnaire Eugène Mercier, qui voulait démocratiser le champagne.
Nous commençons à comprendre comment se fabrique un champagne et pourquoi il est si coûteux et réputé. Après une dégustation, nous profitons de notre avance pour visiter le joli village d’Oeuilly avec son école communale de 1900 et son église du XVIIème siècle. C’est en bandes dispersées que les voitures s’y retrouvent et que la « La Buire » a décidé de trahir son maître … Après un gros moment de déception collective et de tractation avec l’assurance, la voiture sera emmenée à l’abri par un dépanneur dans un garage proche, en attendant un avenir meilleur.
Pendant ce temps, le gros de la troupe a rejoint les bords de la Marne, au «Bateau-Lavoir», où nous attendent un excellent accueil et un repas délicieux, tout en finesse. Vers 15h30, l’équipe au complet se dirige vers le Mémorial de Dormans : haut lieu des batailles de la Marne de septembre 1914 et juillet 1918 ; plus de 120 000 soldats y perdirent la vie. Ce mémorial fut édifié entre 1921 et 1931, sous la volonté du maréchal Foch. Il est constitué d’une chapelle avec crypte, d’une lanterne et d’un ossuaire – Dans ce dernier se trouvent 130 cercueils empilés, dans lesquels reposent les restes de 150 soldats de toutes nationalités.
En fin d’après-midi, pour nous remonter le moral, nous faisons une étape à Ecueil, chez Anselme Lefèvre, fournisseur officiel de la famille Péan depuis des années – Nous approfondissons nos connaissances sur le champagne et faisons une nouvelle dégustation bien sûr ! …
Retour à l’hôtel vers 20h, l’ambiance est bonne dans la salle de restaurant qui nous est dédiée ; et Jean Michel accompagne agréablement le repas de quelques morceaux d’accordéon.
Samedi 16 mai : Ce matin, la température plus clémente augure bien de notre promenade à venir : Nous traquons le Mississipi pour une croisière sur la Marne… Promenade très agréable avec apparition du soleil et passage d’une écluse. Nous sommes même accompagnés par une escadrille de cygnes…
Retour sur la terre ferme vers 11h, car ce midi nous avons rendez-vous dans le parc du château de Vandières – fief du champagne Marina D [nouvelle conquête de Roger avec le consentement de Micheline…]. C’est une exploitation familiale de 7,5 hectares de vignes qui produit 33 000 bouteilles à l’année – Tous les clignotants étaient au vert jusqu’à ce qu’on entende un cri : « Monique est tombée !». Un bref examen de la blessée, une grosse suspicion de fracture au bras, nous incite à appeler les pompiers… C’est la mort dans l’âme que nous voyons partir Monique (suivie de Jacques) pour l’hôpital d’Epernay. Nous apprenons qu’elle sera opérée dans l’après-midi même. Tout ceci casse bien sûr un peu l’ambiance, pour la seconde fois en 2 jours !…
Nous nous rendons à pied, un peu triste, au repas dégustation dans les caves tapissées de bouteilles, où Marina nous accueille à bras ouverts. Elle nous apprendra encore beaucoup de choses sur le travail autour de la vigne et son merveilleux nectar [depuis la taille, le liage, l’ébourgeonnage, le relevage, le palissage, etc…].
Nous dégustons 7 champagnes différents associés à 7 mets différents : un régal !…
Le temps nous presse… après quelques achats, nous devons quitter notre hôtesse et nous rendre à l’écomusée Don Caudron de Grigny. La cession de rattrapage pour ceux qui ont encore des questions à poser sur la vinification et aussi pour ceux qui auraient encore une petite soif de bulles…
Le retour un peu tardif nous oblige à écourter les préparatifs du « mariage du siècle » (celui de « Laurence et Marie Christian »). Tous les participants ont joué le jeu et c’est dans une ambiance de folie que notre Maire Annie D. tente d’officier ce mariage « gay » mais pas triste… Les drôles de jeunes filles d’honneur sont des garçons et inversement, les jeunes garçons d’honneur sont de drôles de filles – quant à la mariée, elle n’est pas rasée de près alors que le marié a la peau bien lisse sous ses fausses moustaches…
Vous avez compris que tout est chamboulé, pour le plus grand bonheur de tous (même pour les autres clients de l’hôtel pour lesquels nous ne passons pas inaperçus). La fête se terminera un peu avant minuit, toujours avec la complicité, de Jean Michel et de son accordéon dans la gaieté générale.
Dimanche 17 mai : Un petit déjeuner copieux, comme chaque matin depuis notre arrivée et une distribution de victuailles offertes par les Roches Blanches (toujours très appréciées !) que nous remercions chaleureusement pour leur participation.
C’est sous un franc soleil que nous prenons le chemin du retour. A midi nouvelle halte à Saint Jean aux Bois, où Marc et Annie ont voulu changer leur pot d’échappement… heureusement l’équipe des musclés des Blanches Falaises s’active pour permettre à la Spitfire de cracher à nouveau son feu…
Encore un excellent repas convivial, à la suite duquel nous remercions tous les organisateurs qui ont œuvré pour le bon déroulement de cette sortie champenoise.
A Beauvais nous apprenons que Monique est sortante… trop tard ! Elle ne retrouvera son domicile que lundi, grâce à la bienveillance de Laurent et de Marie Christine. Enfin Gournay-en-Bray, terme de notre route commune, sauf pour quelques électrons libres.. .
L’aventure des Blanches Falaises fut encore une réussite malgré des fortunes diverses
A l’année prochaine
Lili Couffon