Jeudi 30 Mai
14 Équipages pour 26 participants se retrouvent au NEUBOURG sur la place de l’église : le temps est un peu gris et un petit vent frais nous accompagne… Après un petit café agrémenté de brioches au MAMAX CAFE, de belles plaques de rallye – offertes comme d’habitude par notre généreux donateur Hervé IRVOAS Cbt ROMANEX – nous sont distribuées ainsi qu’un road book hyper détaillé.
L’ambiance est déjà chaleureuse, nous sommes tous heureux d’être là et ravis de partager ces 4 journées, tout en espérant que nos « montures » ne vont pas nous trahir !
10 h15 notre président, Dominique RAGOT, donne le coup de sifflet du départ. Nous voilà partis pour traverser cette belle campagne normande. Nous suivons les petites routes verdoyantes, de plus en plus vallonnées sous un soleil un peu timide… Nous arrivons enfin dans la Sarthe qui sera notre département phare pour ce séjour. A 12h30, nous nous garons devant le restaurant de l’Hôtel de la Poste à LE MELE SUR SARTHE où nous sera servi un excellent déjeuner.
Une première visite est prévue en début d’après-midi à LA FRESNAYE SUR CHEDOUET. Un musée du vélo « LA BELLE ECHAPPEE » s’est installé dans ce petit village, à quelques kilomètres de la Forêt de PERSEIGNE, lieu apprécié des cyclistes et vététistes de la région.
En réalité il existe seulement 7 musées du vélo en France, mais celui-ci est l’unique dans le Grand Ouest. Notre guide va nous rappeler ou nous faire découvrir l’évolution du vélo et de sa pratique en compétition, notamment pendant le Tour de France.
Quelques dates :
- 1817 : M. DRAIS ajoute une poutre à 2 roues de charrette, il a inventé la draisienne.
- 1860 : M. MICHAUX met une manivelle sur 2 grandes roues, le vélocipède est né.
- 1880 : Les anglais inventent le Grand Bi.
- 1885 : Les anglais décident de mettre 2 roues identiques avec transmission par chaine : la bicyclette voit le jour.
- 1903 : Premier Tour de France cycliste.
Notre guide, un passionné à l’origine de ce musée, nous abreuve de détails et anecdotes tout au long de la visite. On peut y découvrir dans les différentes salles que comporte le musée, les portraits de ceux qui ont marqué l’histoire du cyclisme, leurs maillots ainsi que l’évolution de tout le matériel de ces « forçats de la route » depuis 2 siècles.
Après 2 bonnes heures de découverte passionnante, nous poursuivons notre route vers notre lieu de villégiature « Hôtel des Sittelles » à MONTFORT LE GESNOIX, où nous séjournerons.
Nous y parviendrons vers 19h15 après avoir perdu beaucoup de temps à remplir les réservoirs de nos véhicules à la seule pompe à essence en fonctionnement au supermarché local.
30 minutes plus tard, nous nous retrouvons tous au bar pour un apéritif sympathique qui sera suivi d’un diner raffiné et délicieux.
Vendredi 31 Mai
Après un petit déjeuner copieux, le départ est fixé à 9h15 afin de respecter un petit parcours d’environ 20 kilomètres. Nous arrivons aux portes du MANS où nous avons rendez-vous une heure plus tard pour une visite guidée du Musée des 24 H du Mans.
Maximilien, jeune guide enthousiaste, va nous faire découvrir l’histoire des 24 Heures et de tous ses héros qui ont fait leur légende.
Les 15 et 16 Juin prochains aura lieu la 86éme édition de cette course mythique – puisque la première se déroula en 1923 – organisée par l’Automobile Club de l’Ouest. Elle fut créée par Georges DURAND et Charles FAROUX l’année précédente afin d’améliorer la fiabilité des voitures qui était médiocre à l’époque. Cette course a permis de faire progresser l’automobile dans tous les domaines. Une couleur était attribuée à chaque pays pour mieux les différencier : Bleu pour la France, Vert pour la Grande Bretagne, Rouge pour l’Italie, Jaune pour la Belgique et Blanc pour l’Allemagne au début, mais l’écurie supprime la peinture pour gagner du poids et les voitures en alu restent grises. Après avoir servi d’aérodrome pour les allemands pendant la seconde guerre mondiale, la course ne reprendra qu’en 1949 faute de fonds pour remettre en état les installations et le circuit.
Le circuit utilise les départementales sur 14,626 km remises en 2 heures à la circulation après le baisser du drapeau à damiers. Par contre le circuit BUGATTI qui se trouve à l’intérieur de celui des 24 H est permanent, plus petit mais utilisé par de nombreuses manifestations publiques et privées.
Au cours de notre visite, nous découvrons ce milieu particulier des voitures de course, des énormes BENTLEY de 1924 aux monstres plus contemporains capables de dépasser les 400 km/h dans la ligne droite des Hunaudiéres.
Les chauffeurs vont pouvoir prolonger leur rêve et s’imaginer au volant de ces bolides puisque nous allons justement déjeuner à l’Auberge des Hunaudiéres au beau milieu de la ligne droite. Malheureusement pour eux, le 80 km/h ne peut être dépassé !
Une fois de plus, un bon repas nous est servi dans la bonne humeur…
En début d’après-midi, nous reprenons la route afin de nous diriger vers l’un des plus beaux châteaux du Val de Loire, le château du LUDE.
A dire vrai, « LE LUDE » est un témoignage vivant de l’évolution de l’architecture française depuis le Moyen Age jusqu’au 19ème siècle. A l’époque médiévale, sur la motte féodale, on a construit une forteresse qui va être transformée, agrémentée au cours de siècles. Elle va être assiégée et occupée par les anglais en 1425, puis libérée par Gilles DE RAIS, le fameux Barbe Bleue ; ensuite la Renaissance va voir cette forteresse devenir un château de plaisance. Puis en 1751, un armateur malouin entreprend une restauration et y ajoute l’aile orientale.
La guide nous emmène à l’intérieur, nous admirons le vestibule, la bibliothèque, le salon avec son mobilier régence…etc… et enfin la cuisine située au sous-sol. Cette dernière date du Moyen Age mais elle possède tout ce qu’il faut : la souillarde, pièce pour laver la vaisselle, un four à pain avec sa chambre de pousse, sa réserve d’eau, son eau chaude…
Une grande balade dans le parc et ses jardins ; certains en profitent pour admirer et même acheter de magnifiques rosiers odorants ( la Fête des Jardiniers a lieu le lendemain ! ) et une bonne glace pour se désaltérer car la température est montée de quelques degrés.
Il est l’heure de rentrer au bercail….Le retour va se faire en empruntant des petites routes bordées de bocages ou de larges forêts pour le plus grand bonheur des occupants de cabriolets car le soleil s’est montré généreux aujourd’hui.
La soirée va être aussi agréable, l’apéritif nous est servi en extérieur et la sœur d’Annie DEFRESNE, Fanchon vite surnommée « Cerise » arrive avec son petit panier garni de délicieux bigarreaux Burlat. Il sera suivi d’un diner tout en finesse et élégance : Félicitations au cuisinier qui en l’occurrence est le patron de l’hôtel.
Samedi 1er Juin
Ce matin nous avons mis le réveil un peu plus tôt, le soleil pointe le bout de son nez….la journée s’annonce belle et chaude !
Encore un petit déjeuner de rêve pris dans la bonne humeur et nous voilà dans nos belles anciennes pour parcourir les 25 kilomètres qui nous séparent de SEMUR EN VALLON, petit village situé à l’Est de CONNERE.
Là, le chef d’une petite gare nous invite à entreprendre un voyage à remonter le temps, à très petite vitesse ! Un lieu construit de toutes pièces depuis 50 ans par une équipe de passionnés un peu fous…. Rien ne manque : 3.5 km de voies très étroites, dédiées au matériel DECAUVILLE : gare, quais, barrières, ateliers et même – chose incroyable – un radar le long de la voie qui ravit les passagers du train tractant ses « baladeuses ». 10 minutes de trajet nous emporte à travers la végétation luxuriante vers le clou du spectacle : un hangar où sont remisés de façon ludique et instructive des voitures, des locomotives, des tramways, des cabines de mécaniciens, des films vidéos et autres qui nous tiennent en haleine pendant deux heures. C’est avec regret que nous quittons ce lieu après avoir longuement discuté avec les bénévoles venus nous accueillir.
En voiture, nous nous rendons ensuite au Domaine de PESCHERAY pour y déjeuner. Ce domaine est occupé par un ESAT ( Etablissement pour travailleurs en situation de handicap ). Nous allons y prendre notre repas dans les dépendances du magnifique château servi par de jeunes handicapés encadrés par des éducateurs. Tout se passe à merveille si ce n’est une petite tâche !
Nous pouvons féliciter Dominique pour ce choix d’établissement qui permet à ses pensionnaires de vivre comme les autres et d’être utiles à la société.
Changement complet de sujet l’après-midi et c’est sous une chaleur estivale que nous nous retrouvons à l’Abbaye Royale de l’Epau à côté du MANS.
Cette abbaye cistercienne fut fondée par Bérangère de Navarre en 1230, cette princesse de Navarre épouse Richard Cœur de Lion et accède donc au trône d’Angleterre en 1191. Mais sans enfant à la mort de son mari, elle doit se retirer dans son fief du MANS et c’est au terme de sa vie qu’elle décide de construire une abbaye pour y reposer après sa mort. Son gisant se trouve encore aujourd’hui dans la salle capitulaire. Par la suite, des moines occuperont l’endroit jusqu’à la Révolution, puis elle devint une exploitation agricole et un orphelinat. L’abbaye devient ensuite propriété du département de la Sarthe en 1959. Depuis les années 70 elle accueille les séances du Conseil Départemental dont elle est le siège.
Mais l’après-midi n’est pas terminé et malgré le départ d’HERVE pour un autre circuit, nous nous rendons à DOLLON à une trentaine de kilomètres. Nous garons nos véhicules sur la place de l’église, à deux pas du MMM ( clin d’œil aux plus grands musées internationaux ! ) et là, c’est l’apothéose….
Un vieux bistrot des années 30, intact nous ouvre ses portes, c’est le Musée des Musiques Mécaniques.
Florence, la guide nous invite à entrer dans la salle de bal et à nous retrouver quelques années en arrière en musique. Nous allons de surprise en surprise : des centaines de merveilleuses mécaniques du 19ème et 20ème siècle « dans leur jus » mais toutes en état de marche nous entourent. Des accordéons, jukes boxes, pianos bastringues de 1900, phonographes, limonaires, orgues de barbarie, un tambour pour garde champêtre mutilé, scopitone…etc….. et Florence qui nous fait son show au son des airs entendus : elle chante, elle danse, elle fait le clown et nous reprenons tous en cœur ces grands classiques de la musique populaire et c’est le bonheur !
Ensuite, séquence cinéma : nous entrons dans une petite salle de cinéma attenante avec ses sièges en bois rabattables, où nous revoyons avec un immense plaisir un court métrage de Laurel et Hardy : « Les livreurs de pianos », c’est de circonstance ! Ce film n’a pas pris une ride et il nous fait bien rire.
Nous terminons par « La caverne aux trésors » avec ses centaines de bibelots musicaux depuis la brosse à dents en musique, le briquet, la boite à cigares, les « Lourderies », la serinette de 1790 et j’en passe…..
Avec cette guide si pétulante et chaleureuse, qui n’hésite pas à pousser les chansonnettes de toutes les époques, nous n’avons pas vu le temps filer… il nous faut rentrer aux Sittelles.
Ce soir c’est la Soirée Blanche !
Pour clôturer ce beau séjour, nous avons tous revêtus des habits blancs. Le bronzage de certains ou les coups de soleil sont mis en valeur. Les paparazzis se régalent de photos !
Le dernier cocktail nous est proposé en extérieur avec ses cochonnailles et les bigarreaux de « Cerise » de retour pour cette soirée.
Notre Président, Dominique profite de ce moment pour s’adresser à nous : il est soulagé du bon déroulement du séjour, de la bonne tenue de nos anciennes mais que malheureusement les meilleures choses ont une fin….
Dominique DUMENIL prend alors la parole au nom de tous pour le féliciter, ainsi que Marie, pour nous avoir concocté un si beau weekend Sarthois. Tout était parfait : des visites variées, originales et pleines d’intérêt, la restauration, le choix de l’hôtel, le parcours…. Sachant comme il est difficile de mettre sur pied une telle sortie, pour une première c’est un coup de maitre ! Un petit cadeau leur est remis de la part de tous et nous pouvons trinquer !!!!
Un dernier diner, petit chef d’œuvre visuel et gustatif va nous faire regretter l’hôtel encore une fois de plus… Mais ne nous attardons pas trop, il faut refaire les valises ; demain c’est le retour.
Dimanche 2 Juin
Départ vers 9 heures pour le retour en Seine Maritime, non sans avoir remercié le personnel et les propriétaires de l’hôtel pour leur accueil.
Quelques kilomètres plus loin, nous faisons un arrêt carburant à CONNERE. Mais pour Antoine et Chantal, l’arrêt sera définitif pour leur beau cabriolet 206 rouge : une méchante bordure en ciment a eu raison du demi-train avant droit. Ils vont devoir attendre l’assistance, qui arrivera rapidement, et Laurent se fera un plaisir de les rapatrier. Ils nous rejoindront un peu plus tard dans la matinée.
En chemin nous disposons d’une petite heure pour découvrir LA FERTE BERNARD.
C’est par la Porte Saint Julien, magnifique porte fortifiée que nous découvrons cette cité médiévale entourée de douves avec ses jolies maisons à pans de bois et ses ruelles étroites. Au moment du départ il nous manque un participant accompagné de sa fidèle Pupuce qui profitait de la beauté des lieux….
Après récupération des deux étourdis, le voyage peut continuer jusqu’à notre étape du midi.
Perdue dans la campagne, pas très loin de SENONCHES, nous atteignons l’Auberge du Moulin à Vent, établissement classé relais silence. Un dernier bon déjeuner partagé avant les derniers kilomètres : encore de belles routes de campagne peu encombrées pour rejoindre LE NEUBOURG, lieu du rendez-vous pour le départ du Jeudi.
Nous faisons une dernière escale afin de nous désaltérer, les 30° au thermomètre nous ont donné soif !
Après cette dernière pause il nous faut malheureusement nous séparer après ces quatre jours si agréables passés ensemble.
Que de belles découvertes ! Quelle belle ambiance !
Un grand merci à Dominique et à Marie pour ce superbe weekend de l’Ascension 2019.
Vivement l’année prochaine !!!
LILY et FRANCOIS