25 Juin 10 heures à Grigneuseville chez la maman de Jean Luc, 18 équipages sont au rendez vous, après une collation bien sympathique (brioches, chouquettes, confitures maison….. et un excellent café), nous partons pour la journée mystère.
Une première halte nous conduit à Rosay, au Musée du cidre et des métiers traditionnels, nous voyageons entre 1900 et 1950, c’est alors que la plupart d’entre nous, va revenir en arrière dans ses propres souvenirs, tel ou tel objet lui rappelant son enfance et des anecdotes qui resurgissent de sa mémoire.
Il faut dire que notre guide est un passionné, qui a accumulé au fil du temps une multitude d’objets, lui-même ne pensait pas en arriver là, et nous avoue commencer à manquer de place. Plusieurs tableaux s’offrent à nos yeux.
Une ancienne école : quelques uns d’entre nous s’installent aux bureaux en bois avec encriers, (les jambes ont du mal à passer) face au tableau noir, et se rappellent peut-être des moments agréables ou douloureux. Livres de grammaire, leçon de choses, bouliers, blouses d’écolier, gamelles pour déjeuner, …. Je n’ai pas trouvé le bonnet d’âne.
La ferme : brocs à lait, bidons, écrémeuse, baratte à beurre…
La charcuterie : crochets à viande, terrines, balances, panneaux des prix, et des outils « barbares » mais nécessaires pour tuer les bêtes…
Le café : le bar, et ses tables avec des nappes cirées à carreaux, des verres dans des vitrines…
Coin coiffeur : quelques objets qui nous paraissent bien archaïques aujourd’hui, les rasoirs, brosse à barbe, et perruques …
Coin ravaudeuse : du beau linge, de la dentelle, des aiguilles, du fil, quelle joie Mesdames de ne plus repriser les chaussettes de vos maris !
La lavandière : poêle à bois, lessiveuse, bassine, que dites vous de ces charmantes culottes fendues, pratiques au possible.
Le cidre : presse à cidre, alambic, … Faire son eau de vie n’était pas une profession mais un statut. Le bouilleur de cru bénéficiait d’une franchise lui donnant droit à une exonération de taxes sur les 1000 premiers litres d’alcool pur. C’est ce que l’on nomme privilège ou droit de bouillir. Celui-ci n’est plus transmissible par héritage et s’éteindra donc au décès des derniers détenteurs. Depuis 2008, les bouilleurs ne bénéficiant pas de ce privilège sont taxés à 50 % sur les 10 premiers litres et 100 % sur le reste.
La forge : elle date de la fin du 19ème siècle, notre guide a « branlé » le soufflet, selon sa propre expression, afin d’attiser le feu, là encore, enclumes, fers à chevaux, …
Le sabotier : nombre de sabots en bois et galoches, sachant que l’on marchait beaucoup en ce temps là !
Les bucherons : de grands passants, scies, qu’il fallait manier à la sueur de son front, et à la force de ses bras…
La fumisterie : araignées, échelles, grappins…
Fabrication de fleurs mortuaires : Oui, vous ne rêvez pas, cette activité employait par le passé des personnes, qui faisaient à la main avec des outils appropriés (empreintes) des fleurs destinées à garnir les tombes des chers disparus.
Nous repartons, très heureux de ce retour en arrière, méditons sur tous ces métiers qui ont fait vivre tant de personnes, et ont disparus de notre horizon.
Pause déjeuner au Relais Saint Hubert à Ventes-Saint-Rémy
Un petit restaurant niché dans la forêt d’Eawy, mais nous n’entendons pas que le chant des oiseaux, le ton monte dans la salle, et nos oreilles en prennent un coup ! Après un bon repas, nous repartons le ventre plein.
Une belle balade dans la campagne du pays de Bray, parmi de nombreuses cultures. Nous faisons une halte à l’église de Beaubec la Rosière, ou nous cherchons la particularité des soubassements et le nom de cette pierre.
Puis, direction la ferme de la « Vallée Haute »
Cette ferme fait de la polyculture et de l’élevage, elle possède 208 bêtes dont 68 laitières et 97 hectares de superficie. Nous visitons la ferme, et avons la chance de voir les petits veaux qui viennent de naître. La traite des vaches se fait le matin à partir de 7 heures et le soir à partir de 18 heures. La production de lait est actuellement de 680 litres de lait/ jour.
La spécialité est de fabriquer du Neufchâtel et du Graval (Neufchâtel enrichi en crème) qui est un brevet de cette ferme. A titre indicatif, il faut environ 1.1 litre de lait pour faire un fromage. Les ventes sont faites auprès des supermarchés, épiceries fines, Rungis, vente à la ferme). Saluons le courage de ces personnes qui travaillent 7 jours sur 7.
Avant de repartir, passage par la boutique pour gouter le cidre et la production de fromage.
Les visites sont terminées et nous nous dirigeons vers la Crique où un grand barnum monté sur la pelouse nous attend pour prendre l’apéritif pendant le dépouillement des questionnaires de la journée.
1er ex aequo : Micheline et Roger Cacheleux avec Marie Brigitte et Richard Helmke avec 9/10
3ème : Dominique et Marc Philibert avec 8/10
Les 2 premiers nommés sont donc en charge de l’organisation de la sortie surprise de l’année prochaine.
Catherine et Jean Luc se sont mis en 4 pour nous nous restaurer, Jean Luc courant même parfois tous azimuts (au risque de se prendre les pieds dans je ne sais quoi et refaire une mauvaise chute !!!), Catherine nous servait moultes salades et viandes froides pendant que Jean Luc grillait quelques saucisses au barbecue et actionnait le tire bouchon, mais cela il sait faire et bien faire.
Bref nous avons été très bien traités, mais venant de nos hôtes, nous n’en doutions pas.
Encore un grand merci pour l’accueil et tous nos remerciements.
Joëlle Ragot
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